Mala Gravé du mantra "Om Mani Padme Hum"
Par Tsunade le lundi 4 octobre 2010, 17:16 - Objets Rituels Anciens -
Ce mala (rosaire) tibétain est d’une grande beauté. Les perles en conque (108, comme tout mala du bouddhisme tibétain) sont gravées du mantra “Om Mani Padme Hum”. Cette pièce date environ du 16ème siècle ou précédement et provient du Tibet.
Le mantra des six syllabes du boddhisatva de la compassion Avalokitesvara en sanscrit (Chenrezig, ou tchenrezi, pour les tibétains, encore Kannon pour les japonais ou Guanyin pour les chinois) Om Mani Padme Hum, ayant comme diminutif “mani” est probablement le mantra le plus récité dans le bouddisme. On le trouve inscrit partout au Tibet où il est un mantra national. Sur les pierres, à l’entrée des temples, sur les moulins à prières, jusque sur les cornes des yack... C’est pour cela qu’il est parfois plus connu sous sa sonorité tibétaine Om Mani Pe Me Hung (aom mani pèmé houng) C’est un mantra du mahayana très universel donc.
Toutes les versions se complètent plutôt que ne s’opposent. Voici ce que Sa Sainteté Dilgo Khyentsé, avec qui j’ai pris refuge, en disait dans "Heart Treasure of the Enlightened Ones" (Coeur du Trésor des éveillés). (traduction libre) “”Il n’y a pas un seul aspect des quatre-vingt quatre milles sections des enseignements du Bouddha qui ne soit pas contenu dans le mantra d’Avalokiteshvara à 6 syllabes “Om Mani Padme Hum” et en tant que telles, les qualités du “mani” sont priées, invoquées encore et encore dans les sutras et les tantras. ...
Que nous soyons joyeux ou tristes, si nous prenons le “mani” comme refuge, Chenrezig ne nous abandonnera jamais, une dévotion spontannée naîtra dans notre esprit et le Grand Véhicule sera réalisé sans effort. “” Le premier vocable Om (A-U-M) est un ornement introduisant une phrase avec élégance. En prononçant Om nous émettons le souhait d’abonner notre attachement à ce qui fait entrave à la voie. Mani signifie joyau, un diamant ou une pierre précieuse. Le joyau exhausse tous les souhaits. Ici le souhait altruiste de libérer les êtres du cycle de souffrance (samsara). Padme est composé de padma signifiant lotus et de E le vocatif qui correspondrait à Ô, donc Ô lotus. Il symbolise la sagesse, toutes les sagesses, la principale étant la sagesse connaissant la vacuité. Le lotus a ses racines dans la fange et pourtant il représente la pureté. De la fange peut naître la pureté, signifie que nos travers peuvent devenir sagesse. Nous avons la possibilité de transformer nos “mauvais” penchants, nos défauts, notre négativité, nos émotions conflictuelles qui mènent au samsara, en paroles, pensées, actes purs et de développer la compassion en comprenant les autres une fois nos perceptions purifiées.
Il symbolise l’indivisibilité de la sagesse et de la compassion, de la sagesse (prajana) et des moyens habiles (upaya). Voilà pourquoi ce mantra est si célèbre et récité, car il raconte le principal du bouddhisme : Chaque être a la possibilité de se libérer du samsara et de devenir un bouddha. Deux compteurs en bronze ornés d’une cloche (gantha en sanscrit drilbou en tibétain) sont placés à la 38 ème et 37 ème place du mala . La gantha représente la vacuité. ( Ce mala apportera sans aucun doute une grande bénédiction, et surtout dans la pratique de la sadhana d’Avalokiteshvara (Tchenrezi ) A découvrir sur Mérite et Patience
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